Céréales à paille : un risque de verse important pour les semis précoces

BAROK_04_576x383Les semis précoces sont particulièrement exposés au risque de verse cette année, et nécessitent une application de régulateurs dès que les conditions climatiques sont favorables. Le risque est plus modéré dans les autres situations.

Les conditions exceptionnellement douces de l’automne ont permis aux céréales de bien se développer. Les parcelles d’essais montrent un tallage assez important sur blé avec 800 tiges/m² à plus de 3 feuilles en moyenne et d’autant plus important sur orge d’hiver avec 1000 tiges/m² à plus de 3 feuilles en moyenne, ce qui annonçait en sortie d’hiver un risque de verse moyen à fort.

La rigidité des tiges se détermine entre épi 1 cm et 2 nœuds, notamment par l’action des températures, du rayonnement et de l’alimentation azotée.

Des conditions froides pour le début de montaison des semis précoces

Pour les semis précoces qui ont atteint le stade épi 1 cm mi-mars, le risque de verse est fort. Les raisons sont : un tallage plus élevé sur ces parcelles en moyenne, d’autant plus marqué sur les orges que sur les blés, et un début de montaison avec des températures froides et un rayonnement faible, ce qui accentue l’allongement des entre-nœuds et l’étiolement à la base des tiges. Dans ces situations, il est conseillé de réguler dès que les conditions météo s’y prêtent.

Pour les parcelles qui ont atteint le stade épi 1 cm la semaine dernière, le risque de verse est plus modéré et les conditions climatiques de cette semaine ne sont pas favorables à augmenter ce risque de verse. Les applications sont essentiellement conseillées pour les variétés sensibles à la verse.

Figures 1 à 4 : Offre climatique pour les stations d’Evreux et de Caen

fig1_2_norm40

fig3_4_norm280

Rappel sur les conditions d’applications des régulateurs

Les régulateurs de croissance doivent s’employer dans les meilleures conditions afin de bénéficier au maximum de leur potentiel. Les applications sont à réaliser sur des cultures saines et dans des conditions climatiques favorables.

Les températures sont un élément à prendre en compte, mais également le rayonnement au moment de l’application et des jours qui l’encadrent.

Figure 5 : Conditions optimales de températures habituellement admises pour les substances de croissance

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Cliquez sur l’image pour l’agrandir


Clémence ALIAGA
Elodie JOUANNEAU (ARVALIS – Institut du végétal)

Mots-clés: