Couverts permanents : Des espèces à choisir selon le contexte et les objectifs

Différents critères de choix d’un couvert permanent doivent être pris en compte pour valoriser au mieux cette technique, avec notamment l’adaptation au type de sol et le pouvoir de compétition de l’espèce.

En premier lieu, c’est l’adaptation au type de sol qui prime pour choisir l’espèce de couvert à implanter (tableau 1). Ce critère est indispensable pour assurer sa pérennité et obtenir un couvert au développement suffisant pour répondre à des objectifs comme la couverture des sols en interculture ou la fixation d’azote. La luzerne ou le sainfoin sont ainsi particulièrement adaptés à des sols sains et calcaires. En cas de sols acides et humides, on s’orientera au contraire vers des trèfles.

Tableau 1 : Pérennité du couvert selon le type de sol

Source adaptation au type de sol : AFPF 2014 « Préconisations agronomiques pour les mélanges de semences pour prairies en France »

Chaque espèce a ses spécificités en termes de croissance au cours d’une saison culturale. Certaines espèces (ou variétés) rentrent naturellement en dormance hivernale ; c’est le cas de certaines variétés de luzerne ou du lotier. Au contraire, des espèces comme le trèfle blanc peuvent être très actives si l’hiver est doux (tableau 2). Au printemps, toutes les espèces ont une croissance active mais certaines sont plus précoces que d’autres. Elles peuvent aussi atteindre des hauteurs très variables, avec comme conséquence une compétition pour la lumière et une gêne potentielle à la récolte. Pour une culture de blé qui serait associée à un couvert, le comportement de ce dernier doit être pris en compte pour réguler sa croissance aux périodes où il peut devenir gênant.

Tableau 2 : Dynamique de croissance de différentes espèces de couverts permanents

En fonction de la durée du cycle du couvert et de sa date de destruction, le coût des semences de couvert et son pouvoir de compétition seront d’autres critères de choix.
Présentation de différentes espèces disponibles

Jérome LABREUCHE (ARVALIS – Institut du végétal)