Hauts-de-France : Les blés entament leur montaison

Les périodes de froid et de pluie de février et mars n’ont pas eu de forte incidence sur les céréales mais ont retardé leur développement. Après l’arrivée assez tardive du stade épi 1 cm, les cultures démarrent rapidement leur montaison.

Mars, froid et maussade

Le mois de mars a été relativement frais avec en moyenne 1°C de moins par rapport aux normales de saison. Les deux séquences de gel, fin février avec des températures allant jusqu’à -10°C, puis mi-mars avec jusqu’à -5°C relevés selon les secteurs, n’ont pas eu d’incidence notable sur les cultures. Les blés étaient alors en plein ou fin tallage, des stades où la culture supporte ces températures gélives. Toutefois, quelques semis très tardifs de décembre/janvier ont pu être un peu « chahutés » par ces séquences climatiques.

Les cumuls de pluie sur le mois de mars sont quant à eux, légèrement supérieurs aux normales de saison, avec des précipitations assez fréquentes accompagnées d’un rayonnement plutôt faible (figures 1 et 2).

Figure 1 : Températures (°C) et pluies (mm) journalières relevées à Saint Quentin sur la période du 15 février au 9 avril, et prévisionnelles du 10 au 16 avril 2018

Figure 2 : Cumul de pluies du mois de mars au nord de la France


Léger retard dans le développement des cultures

Le froid du mois de mars a ralenti le développement des cultures et le stade épi 1 cm est atteint finalement plus tard qu’habituellement : début avril pour les plus précoces et jusqu’au 15 avril pour les derniers semis. Avec le retour des températures plus douces début avril, les cultures redémarrent rapidement leur montaison. Pour des semis réalisés avant le 20 octobre, le stade 1 nœud sera atteint autour du 15-20 avril et le stade 2 nœuds autour du 25-30 avril en fonction des conditions climatiques à venir. Les apports azotés réalisés autour du stade épi 1 cm ont été bien valorisés compte tenu des fréquentes pluies. Les parcelles ont rapidement changé d’aspect avec le retour des températures plus douces.

Anne-Sophie COLART (ARVALIS – Institut du végétal)
Thierry DENIS (ARVALIS – Institut du végétal)
Elodie GAGLIARDI (ARVALIS – Institut du végétal)