Récolte 2020 – Les surfaces de blé tendre au plus bas depuis 2003

Les surfaces de céréales à paille régressent fortement, plombées par le blé tendre. L’évolution est la même pour le colza et la betterave. Quant aux protéagineux, ils confirment leur rebond.

Le blé tendre, victime de conditions pluvieuses à son implantation, voit ses surfaces tomber à leur « plus faible niveau depuis 2003 », a indiqué le 7 avril le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste). Accusant une chute de 7,5 % sur un an, « la sole de blé tendre est revue à la baisse à 4,6 millions d’hectares, notamment du fait des intempéries de l’automne 2019 », selon une note.

Agreste relève une « nette hausse » des surfaces d’orge de printemps suite aux difficultés en cultures d’hiver. « Les surfaces consacrées aux orges augmenteraient de 2,8 % sur un an, grâce notamment à la forte hausse des orges de printemps (+8,9 %) » à 696 000 hectares, d’après une note. « Cette culture vient compenser en partie les difficultés d’implantations des cultures d’hiver dans des sols saturés par les précipitations. »

En blé dur, le ministère pointe une « légère hausse » de la sole à 247 000 hectares (+0,6 %), marquant toutefois un repli de 26,6 % par rapport à la moyenne quinquennale. « La forte hausse des surfaces de blé dur de printemps constatée en Vendée compense la baisse nationale des blés durs d’hiver », selon la note.

Agreste voit une « nouvelle baisse » des superficies en colza, qui à 1,075 million d’hectares sont « au plus bas depuis 2002 ». Cela marque une diminution de 2,8 % sur un an et de 25,1 % par rapport à la moyenne 2015-19.

En betteraves industrielles, la sole est estimée à 423 000 hectares (-5,2 %), tirée vers le bas par des cours du sucre qui rechutent. « La faiblesse des prix du sucre conduit les producteurs à se détourner de cette culture pour la deuxième année consécutive », souligne le ministère.

Un record est prévu en pommes de terre de conservation et demi-saison, à 159 000 hectares (+3,8 %). Cela marque une progression de 15,2 % par rapport à la moyenne 2015-19.

Les pois protéagineux sont annoncés à 194 000 hectares (+10,5 %).