Sorgho grain – Positionner idéalement les semis entre mi-avril et mi-mai selon le secteur

A l’approche des semis de sorgho, il est important de rappeler que la qualité d’implantation est un élément-clé pour la réussite de la culture.

Un sol suffisamment réchauffé (température du sol supérieure à 12°C) est essentiel pour assurer une levée rapide et régulière. La période optimale de semis débute au plus tôt au 15-20 avril dans les régions du Sud (vallée de la Garonne, Occitanie, vallée du Rhône…) pour se poursuivre au cours de la première quinzaine de mai.

Le semoir monograine est à privilégier : il sécurise la maîtrise de la densité de semis, la régularité de la profondeur et de la répartition des semences sur la ligne ; il autorise aussi le binage. L’écartement optimal est de 40 à 60 cm. L’utilisation d’un semoir pour céréales performant (distribution et mise en terre) est également possible en fermant un rang sur deux ou deux rangs sur trois. La profondeur de semis optimale se situe entre 2 et 4 cm.

La densité de semis doit prendre en compte la précocité variétale, le potentiel de la parcelle et les conditions de semis (tableau 1).

Tableau 1 : Recommandations de densité de semis en nombre de graines par hectare selon la précocité des variétés de sorgho
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Choisir une précocité variétale et une date de semis adaptée au climat de la région

L’analyse climatique permet d’appréhender l’offre thermique dans différents bassins de production 8 années sur 10 : cela signifie qu’en moyenne, les cumuls de températures sont supérieurs et permettent d’atteindre les besoins plus rapidement que les échéances présentées (tableaux 2 à 12).

Tableau 2 : Sommes de températures cumulées entre le semis du sorgho et le stade 20 % d’humidité du grain
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Tableaux 3 à 12 : Date d’atteinte des besoins en températures nécessaires 8 années sur 10 (analyse fréquentielle sur 20 ans) pour différentes stations météo height=

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Autres éléments pour la réussite de l’implantation

La localisation d’un engrais starter à base de phosphore au semis est efficace pour améliorer la vigueur au départ.

Une protection au semis peut s’avérer nécessaire dans les parcelles à risque taupins avec un insecticide microgranulé. Pour assurer une répartition optimale de l’insecticide dans la ligne de semis, il est nécessaire d’utiliser des diffuseurs.

Un désherbage de postsemis – prélevée est utile dans les parcelles à forte pression adventices, en particuliers vis-à-vis des graminées annuelles (panic pied-de-coq, sétaire, digitaire). Il devra le plus souvent être complété en postlevée par des moyens chimiques et/ou mécaniques.

Un passage de herse étrille (ou houe rotative) dans les 48 heures après le semis peut apporter une aide complémentaire à la maîtrise des mauvaises herbes. Ce type d’intervention est également utile en cas de formation d’une croûte de battance suite à de forts abats d’eau avant la levée.