Vidéo : Comment gérer la destruction des couverts avant l’implantation d’un maïs ?

Pour profiter des avantages offerts par un couvert d’interculture, sans pénaliser le maïs qui suit, les conditions de sa destruction sont importantes. A quelle date intervenir ? Avec quelle technique ? Eléments de réponses en vidéo avec les experts ARVALIS de la station expérimentale de La Jaillière (44).

 

 

Les couverts végétaux implantés en interculture d’hiver apportent de nombreux bénéfices agronomiques et environnementaux : ils réduisent les fuites d’azote par lessivage, ils stockent du carbone, ils limitent l’érosion des sols et le salissement des parcelles, ils offrent abris et nourriture pour la faune…

Dans les exploitations d’élevage, la culture de printemps qui suit ces couverts végétaux est souvent un maïs fourrage. Faute de températures suffisamment basse durant l’hiver pour une destruction par le gel, les couverts peuvent encore être en place en début de printemps. La destruction mécanique est donc nécessaire. Elle passe par un broyage ou un travail superficiel.

Attendre un ressuyage suffisant pour intervenir

Quelle que soit la technique mise en œuvre, elle doit permettre une bonne implantation du maïs qui va suivre, en évitant d’éventuels effets négatifs liés à une destruction trop tardive.

Le 15 mars est un bon repère : à cette date, les couverts doivent être détruits. Mais ce sont bien sûr les conditions de ressuyage du sol qui sont déterminantes, car toute intervention en conditions limites sera préjudiciable à l’enracinement du maïs, surtout si la préparation du sol se fait sans labour.

Quid des couverts cultivés en dérobées ?

Les éleveurs choisissent parfois d’exploiter leurs couverts végétaux en fourrage, le plus souvent un ray-grass d’Italie, associé ou non à une légumineuse, qui sera ensilé ou enrubanné. Dans cette optique, une exploitation précoce est conseillée car elle permet de concilier deux objectifs : récolter un fourrage de qualité, sans assécher le sol pour le maïs qui suivra. Les conditions de récolte sont bien sûr primordiales pour obtenir un fourrage de qualité, sans dégrader la structure du sol avec les engins de récolte.

En pratique, il faut se tenir prêt et saisir le premier créneau disponible, souvent à partir de mi-mars.

Michel MOQUET (ARVALIS – Institut du végétal)