Chrysomèle : allonger le rythme de retour du maïs dans les parcelles à risque

La surveillance de la chrysomèle du maïs n’est plus une source potentielle de contraintes réglementaires. Elle devient au contraire un outil utile pour définir les recommandations techniques en fonction du niveau de risque.

Conformément aux recommandations formulées par la Commission Européenne, l’objectif de la surveillance de ce ravageur est de fournir des conseils techniques permettant de réduire la densité des populations à un niveau n’entraînant pas de pertes économiques significatives. Ces recommandations sont adaptées en fonction des niveaux de population observés dans le secteur géographique et les caractéristiques des parcelles de la zone considérée (historique maïs, itinéraire technique).

Une succession maïs/maïs et un stress hydrique estival décuplent la nuisibilité du ravageur

Les facteurs connus favorisant fortement la nuisibilité de la chrysomèle du maïs sont l’assolement (succession maïs – maïs) et le stress hydrique pendant la période estivale.

La protection insecticide contre les larves ne présente un intérêt technique ou économique que dans les situations où les populations sont importantes (situations non décelées à ce jour en France).

Dans un premier temps, les recommandations portent donc uniquement sur l’assolement : la rupture de la succession de maïs doit être ajustée à un rythme en fonction du niveau de population et de l’exposition au stress hydrique de la parcelle.

Dans les parcelles ayant fait l’objet de captures ponctuelles d’adultes en 2016 (et les parcelles avoisinantes), il est recommandé de ne pas semer de maïs en 2017.

Lorsque la chrysomèle du maïs n’a pas été détectée dans un secteur géographique, les parcelles de maïs exposées à un risque d’introduction d’adultes du ravageur doivent faire l’objet d’attentions particulières (maïs en rotation ou surveillance à l’aide de pièges à phéromone). Sont ainsi concernées les parcelles situées à proximité immédiate d’une aire de stationnement, d’une zone industrielle avec trafic routier, ferroviaire ou aéroportuaire, ou d’une zone touristique…
Tableau 1 : Propositions de recommandations techniques pour le maïs grain et le maïs fourrage en fonction du nombre de captures de chrysomèle du maïs

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Jean-Baptiste THIBORD (ARVALIS – Institut du végétal)