Lutte contre les corvidés : des solutions à combiner

Retrouvez la synthèse de 11 essais réalisés de 2011 à 2016 sur des traitements de semences répulsifs vis-à-vis des corvidés. Elle met en évidence une efficacité très variable selon l’intensité des attaques.

Les attaques de corvidés demeurent un problème majeur dans certains secteurs, en particulier dans les zones géographiques où le maïs occupe une faible proportion du paysage et où les parcelles sont isolées. Des dégâts importants existent ailleurs mais ils sont assez localisés et bien souvent restreints aux semis décalés dans le temps (précoces ou tardifs).

Une efficacité partielle

Face à des attaques modérées et tardives, essentiellement sur plantes au stade 1-2 feuilles, les traitements de semences Gustafson 42 S (160 g thirame/q) et Korit 420 FS (250 g zirame/q) permettent de préserver une bonne partie des plantes avec une efficacité de l’ordre de 45 %.

En situation exposées à des attaques plus précoces (avant la levée) et plus intenses, Korit 420 FS permet de conserver un nombre de plantes légèrement supérieur à Gustafson 42 S.

Si les attaques sont très fortes, au point de faire disparaître toutes les plantes du témoin (situation correspondant à une présence prolongée des oiseaux sur les parcelles d’essai), aucun des produits ne s’avère satisfaisant : le taux de plantes restantes est quasiment nul.
Figure 1 : Efficacité des traitements de semences répulsifs sur les attaques de corvidés selon l’intensité des attaques sur maïs (11 essais de 2011 à 2016)

Alerter pour une régulation au niveau du territoire

Face à une efficacité partielle et variable des traitements, il est primordial de tout mettre en œuvre pour éviter les fortes attaques de corvidés. Il convient d’abord de ne pas semer en décalé par rapport aux parcelles environnantes pour essayer de diluer les dégâts, et de favoriser – si possible – une levée rapide.

Mais tout ne se joue pas à l’échelle de la parcelle. Il est important de déclarer les éventuels dégâts de corvidés (DDT, mairie, chambre d’agriculture, fédération de chasse…) afin que des actions de régulation puissent être conduites par des chasseurs ou piégeurs agréés et limiter ainsi le risque pour les années suivantes. L’efficacité de ces actions s’inscrit dans le temps.

Nathalie ROBIN, Jean-Baptiste THIBORD (ARVALIS – Institut du végétal)

 

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