Fertilisation du blé dur : les besoins en azote des variétés réactualisés pour 2017

L’utilisation en semoulerie du blé dur nécessite des grains suffisamment riches en protéines. Pour intégrer cette exigence commerciale et maximiser le rendement semoulier, ARVALIS – Institut du végétal a revalorisé les besoins unitaires en azote de chaque variété selon son aptitude à produire des protéines. Ces données sont indispensables pour calculer la dose totale d’azote à apporter.

La qualité du blé dur à la récolte dépend étroitement de sa teneur en protéines. L’objectif est d’atteindre 14 % de protéines pour limiter le mitadinage et produire des pâtes d’une tenacité suffisante. La conduite de la fertilisation azotée est primordiale pour atteindre cet objectif : choix de la dose, du mode de fractionnement et de la forme.

Depuis 2009, la méthode de calcul de la dose prévisionnelle prend en compte des besoins par quintal pour chaque variété de blé dur. Ces besoins, représentés par le coefficient bq, se distinguent du coefficient « b » utilisé en blé tendre car, à la dose optimale pour le rendement, certaines variétés de blé dur n’atteignent pas les 14 % de protéines. Le report d’une partie de la dose totale au stade dernière feuille peut suffire à franchir ce seuil. Pour d’autres variétés, la dose totale d’azote à apporter doit être complétée pour concilier rendement et qualité.


ARVALIS – Institut du végétal a réactualisé les valeurs du coefficient bq pour les dernières variétés inscrites (en rouge dans les tableaux). Elles sont téléchargeables selon la région de production :

fiche technique pdf icone• pour le Centre et l’Ile-de-France ;

fiche technique pdf icone• pour le Poitou-Charentes et la Vendée ;

fiche technique pdf icone• pour le Sud-Ouest et l’Aude.


Dans la région de production de l’extrême Sud-Est (Camargue), la contrainte hydrique constitue un facteur de production bien plus prégnant que tous les autres dans l’élaboration d’un blé dur de qualité. Le besoin en azote n’est actuellement pas modulé selon la variété.

Michel BONNEFOY, Matthieu KILLMAYER, Christine LESOUDER, Jean-Louis MOYNIER (ARVALIS – Institut du végétal)