Nord – Pommes de terre : une pression pucerons en nette augmentation

Les conditions météorologiques des dernières semaines ont été favorables à l’arrivée précoce des pucerons. Ils étaient présents dès la levée des pommes de terre. A surveiller.

Dans le Grand-Est, 95 % des parcelles observées dans le réseau du Bulletin de Santé du Végétal (BSV) présentaient 60 à 100 % de folioles porteuses. L’espèce Myzus persicae est principalement observée, le seuil de risque est donc atteint. Dans les Hauts-de-France, sur 27 parcelles observées, seules 2 présentent des pucerons, mais le seuil de risque n’est pas atteint.

Quels dégâts ?

Les pucerons se développent en priorité sur les feuilles du bas de la plante et surtout sur la face inférieure des feuilles. Ils peuvent engendrer des dégâts directs par prélèvement de sève, ce qui peut, en cas de forte attaque, conduire à une perte de rendement. Des dégâts indirects, par transmission de virus, sont importants pour la production de plants : même en cas de faible population, une perte de rendement est possible.

Quel seuil de déclenchement ?

En production de plants, il faut intervenir dès que les premiers pucerons arrivent, puis ré-intervenir dès la présence de nouveaux pucerons.

En pomme de terre de consommation, il convient de suivre chaque semaine les observations remontées par les BSV.

Deux méthodes existent pour déterminer le seuil de déclenchement :

• Une méthode d’observation complète

Compter le nombre de pucerons sur une feuille du haut, du milieu et du bas de la plante. Répéter l’opération 20 fois. Le seuil d’intervention actuellement retenu se situe entre 5 et 10 pucerons en moyenne par feuille (la feuille est composée de 7 à 11 folioles.

• Une méthode d’observation simplifiée
Sur une feuille située sur la moitié inférieure de la plante, choisir une foliole latérale jouxtant la foliole terminale. Observer la présence ou non de pucerons et répéter l’opération 40 fois sur des plantes différentes. Si des pucerons sont présents sur plus de 20 folioles, un traitement insecticide est nécessaire (méthode proposée par Champagne Céréales).

Tableau 1 : Insecticides en végétation autorisés sur pucerons de la pomme de terre