Récoltes 2016: un contraste défavorable aux Français

qualit_grain_orge

Récoltes 2016 : des rendements en berne

C’est l’équation la plus mauvaise qu’on aurait pu imaginer pour les récoltes 2016 : une faible production céréalière en France mais une grosse production dans le monde.

Du coup les prix mondiaux vont rester faibles et les agriculteurs ne pourront pas les compenser par de la quantité. Ainsi, le Conseil international des céréales (CIC) a réévalué le 28 juillet la production mondiale de grains à 2 046 Mt (contre 2 026 Mt précédemment), soit 1 Mt de moins que le record de 2014-15. « Avec des hausses principalement en blé et maïs, l’estimation de la récolte totale de grains 2016-17 est augmentée de 20 Mt d’un mois à l’autre, à 2 046 Mt, en hausse de 2 % sur un an », selon un rapport. « Les moissons de blé dépassent significativement les attentes aux États-Unis et en CEI, mais donnent des résultats inférieurs aux prévisions dans certaines parties de l’UE, notamment en France ».

ODA, société de conseil en gestion du risque prix en grandes cultures, a estimé le 27 juillet la récolte de grains à 63,2 Mt, en baisse de 20 % sur un an. « Les récoltes 2016 française, toutes céréales et oléagineuses confondues, est en baisse de 15,1 Mt à 63,2 Mt », selon un communiqué. Concernant le blé tendre, la prévision d’ODA coïncide avec celle d’Orama livrée le même jour : elle ressort à 30,4 Mt (contre 40,9 Mt en 2015, 37 Mt en moyenne sur cinq ans). La récolte est chiffrée à 10,4 Mt d’orge (13 Mt, 10,9 Mt), 13,3 Mt de maïs (13,9 Mt, 15,7 Mt), 4,4 Mt de colza (5,3 Mt, 5,2 Mt), 1,2 Mt de blé dur (1,8 Mt, 1,9 Mt).

Le contraste est tel pour les récoltes 2016 que le gouvernement n’a pas tardé à répondre favorablement à des demandes de soutien de la part d’Orama, le syndicat des grandes cultures. Le Conseil des ministres a décidé le 27 juillet de lancer un plan d’« aide » au secteur des grandes cultures, alors que les récoltes s’annoncent très mauvaises, a annoncé Stéphane Le Foll. Ce plan prévoit des mesures fiscales, le report de cotisations sociales et des mesures spécifiques sur le remboursement de la TVA, face aux « grandes difficultés » des céréaliers, a expliqué le ministre lors du compte rendu du Conseil. Un « fonds de garantie » doit également être mis en place par la Banque publique d’investissement (BPI), « pour aider à la mise en œuvre des allègements et des reports de prêts au niveau bancaire », a-t-il dit.

Source: Agra Presse

A lire sur le même sujet : Rendements catastrophiques, la pluie seule responsable ?