Vivaces : intervenir sur des plantes suffisamment développées, en postlevée

MAIS_EPIS-05_287x432L’intervention contre les vivaces est généralement à dissocier de celle contre les annuelles. Voici quelques préconisations pour élaborer une stratégie visant l’ensemble des adventices.

Pour maîtriser les vivaces, il faut des doses élevées appliquées sur des adventices développées (20 à 30 cm). A l’inverse, le contrôle des annuelles se fait avec des doses plus faibles sur des adventices peu développées (4 à 6 feuilles maxi pour les dicotylédones). Il faut donc, dans la majorité des cas, dissocier les deux traitements.

Concrètement, pour le cas du liseron par exemple, il est recommandé d’intervenir avec un herbicide spécifique une première fois à 5-6 feuilles du maïs (2/3 de la dose) puis une seconde fois entre 8 et 10 feuilles (1/3 de la dose). Le stade 6 feuilles correspond au stade limite d’utilisation en plein d’un dérivé auxinique à forte dose.

Mettre en place une stratégie globale

Dans le cadre d’une stratégie globale (annuelle et vivaces) en deux passages, le premier passage cible la flore annuelle et ne doit pas être un frein au développement des vivaces qui doivent atteindre la taille critique de 20-30 cm sur le deuxième passage.

Avec une stratégie « prélevée puis postlevée » comme « tout en postlevée » :
• Le premier passage cible les graminées estivales et les dicotylédones annuelles. Il doit permettre de contrôler durablement les graminées sans freiner le développement des vivaces, qui doivent atteindre idéalement un stade de 20-30 cm au moment du deuxième passage.

• La seconde application en postlevée a pour but de détruire les dicotylédones annuelles et vivaces : dicamba à 2/3 de dose + tricétone et/ou sulfonylurée anti-dicotylédones. Mieux vaut éviter les mélanges nicolsulfuron + dicamba au-delà de 6 feuilles. En cas de mélange, la dose de dicamba et de nicosulfuron doit être adaptée.

• Si on veut agir durablement sur la pression liserons, une troisième application peut être envisagée avec le tiers complémentaire du dérivé auxinique sur les nouvelles levées, sous réserve qu’elles soient suffisamment développées. Cette dernière application peut donc souvent faire appel à un traitement en dirigé.

Clémence ALIAGA, Aude CARRERA, Gilles ESPAGNOL, Sylvie NICOLIER (ARVALIS – Institut du végétal)

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